La R5 GT Turbo, souvent éclipsée par ses concurrentes plus récentes, cache en réalité des performances impressionnantes sous son capot. Ce petit bolide des années 80, avec son moteur turbo de 1,4 litre, a marqué son époque par son agilité et sa puissance. Grâce à un châssis léger et une ingénierie de pointe, la R5 GT Turbo se distingue par une tenue de route exceptionnelle et des accélérations fulgurantes. Les passionnés d’automobile redécouvrent aujourd’hui ses capacités, confirmant que cette voiture n’a rien perdu de son charme ni de sa compétitivité.
Les caractéristiques techniques et innovations de la R5 GT Turbo
Quand Renault présente la R5 GT Turbo dans les années 1980, l’industrie automobile prend un virage inattendu. Sous la houlette de Jean Terramorsi, la marque au losange injecte dans la petite citadine une technologie qui fait sensation : un moteur turbo 1,4 litre signé Garrett, crédité de 115 chevaux. Pour une auto de ce gabarit, la fiche technique envoie un signal fort : le plaisir de conduire ne se mesure pas exclusivement à la taille du capot.
Les spécificités du moteur
Le moteur, véritable pièce maîtresse, s’appuie sur le turbo Garrett T2. Ce composant, loin d’être un simple accessoire, transforme la mécanique de la R5 GT Turbo en machine à sensations. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- Moteur : 1,4 litre, quatre cylindres en ligne
- Puissance : 115 chevaux à 5750 tr/min
- Couple : 165 Nm à 3750 tr/min
- Suralimentation : Turbo Garrett T2
Châssis et tenue de route
Mais la recette de la R5 GT Turbo ne s’arrête pas là. Son châssis, allégé au maximum, rend la voiture réactive et précise. Avec ses 830 kg sur la balance, la distribution du poids favorise l’agilité, un atout reconnu par tous ceux qui l’ont conduite sur routes sinueuses. Renault n’a pas hésité à doter la GT Turbo de suspensions spécifiques, histoire d’assurer un compromis convaincant entre confort et efficacité.
| Caractéristique | Détail |
|---|---|
| Poids | 830 kg |
| Suspensions | Indépendantes à l’avant, barres de torsion à l’arrière |
| Freins | Disques ventilés à l’avant, tambours à l’arrière |
En combinant ingéniosité technique et esprit sportif, le modèle devient rapidement un symbole chez Renault, prouvant que la performance et l’originalité peuvent s’exprimer même à travers une citadine racée.
Analyse des performances cachées : moteur et suralimentation
Ouvrir le capot de la R5 GT Turbo, c’est découvrir une mécanique qui a bouleversé les habitudes de l’époque. Grâce au turbo Garrett T2, le moteur 1,4 litre développe une puissance qui surprend plus d’un amateur de conduite sportive. La suralimentation, loin d’être un simple argument marketing, transforme la voiture en véritable sprinteuse, capable d’avaler les virages avec une vivacité qui force le respect. Le rôle du Garrett T2 ? Booster la pression d’admission, optimiser la combustion et offrir une poussée franche à chaque accélération.
La gestion de la suralimentation
Renault a soigné chaque détail pour tirer le meilleur parti du turbo. La gestion de la suralimentation, orchestrée par le Garrett T2, garantit une montée en pression instantanée et une réponse immédiate à la moindre sollicitation de l’accélérateur. Voici les principales caractéristiques de ce système :
- Pression de suralimentation : 0,8 bar
- Système de refroidissement : Intercooler
- Système de gestion électronique : Bosch L-Jetronic
Les atouts du moteur
Ce moteur ne joue pas uniquement la carte de la puissance. Il s’appuie sur une conception robuste, pensée pour encaisser les contraintes mécaniques liées à la suralimentation. Renault mise alors sur des matériaux résistants et des solutions novatrices pour l’époque. Les points forts du bloc moteur ne manquent pas :
- Bloc moteur : Fonte
- Soupapes : Clavetage en 3 gorges pour une meilleure tenue
- Alimentation : Injection électronique multipoint
Avec cette motorisation, la R5 GT Turbo continue de faire parler d’elle auprès des collectionneurs et amateurs de sensations. Sur route, elle n’a rien perdu de sa fougue : les accélérations sont franches, les passages de courbes se font sans hésitation, et la sonorité caractéristique de son turbo résonne comme un clin d’œil à une époque où l’audace n’était pas un vain mot.
Impact et héritage de la R5 GT Turbo dans le monde automobile
La R5 GT Turbo ne s’est pas contentée de briller sur la route dans les années 80. Elle a aussi laissé une marque profonde sur toute une génération d’automobilistes et d’ingénieurs. Son design nerveux, ses performances inattendues et son moteur turbo la propulsent au rang d’icône, inspirant de nombreux modèles qui suivront. Jean Terramorsi, visionnaire chez Renault, a su mettre en avant les qualités du turbo Garrett T2 pour donner naissance à une sportive compacte qui ne ressemble à aucune autre.
Des versions de course
L’aventure sportive ne s’arrête pas là. Renault Sport développe la Supercinq GT Turbo Coupe, une déclinaison taillée pour la compétition. Au volant de cette version, des pilotes comme Henri Lebeau ont brillé, remportant la Coupe GT Turbo en 1990. Sur circuit, les améliorations techniques et la préparation pointue de cette variante font la différence, prouvant que la base de la R5 GT Turbo a du potentiel à revendre.
Une héritière moderne
Des décennies plus tard, Renault puise dans cette légende pour écrire un nouveau chapitre. En 2022, la R5 Turbo 3E fait son apparition : une sportive électrifiée, forte de deux moteurs électriques et d’une puissance cumulée de 500 chevaux. Ce modèle, présenté par Luca de Meo, Fabrice Cambolive et Gilles Vidal, symbolise la volonté de Renault de conjuguer héritage et innovation. La R5 GT Turbo inspire encore, preuve que certaines réussites traversent les modes et les générations.
La R5 GT Turbo n’a jamais cessé de faire battre le cœur des passionnés. Elle reste un repère, une référence pour qui aime les petites sportives au tempérament affirmé. Sur les parkings de rassemblements comme dans les ateliers de restauration, son aura ne faiblit pas. Le temps passe, mais le mythe, lui, ne s’efface pas.


