Le ministère de l’Intérieur a validé en avril 2025 l’introduction d’un nouveau code couleur pour les plaques d’immatriculation, applicable dès le début de l’année 2026. Certains véhicules devront arborer un format inédit, tandis que l’attribution des combinaisons alphanumériques sera désormais soumise à une vérification renforcée de l’identité du propriétaire.Cette évolution réglementaire intervient alors que la fraude aux plaques et l’usurpation connaissent une progression de 17 % sur les douze derniers mois. Plusieurs dérogations sont cependant maintenues pour les véhicules de collection et ceux immatriculés avant 2009.
Ce qui change pour les plaques d’immatriculation en 2025 : tour d’horizon des nouveautés
La plaque d’immatriculation en ce moment est loin de ressembler à celles d’il y a seulement dix ans. L’année 2025 marque une étape significative pour tout ce qui concerne l’immatriculation : le système SIV prend une toute nouvelle direction. La vérification débute dès l’élaboration du numéro d’immatriculation. Finies les attributions automatiques ; chaque combinaison passe désormais sous l’œil affûté des autorités.
Les règles se durcissent aussi pour les plaques des véhicules importés ou d’occasion. Obtenir un numéro d’ordre requiert aujourd’hui un dossier complet : pièces justificatives, identité claire du propriétaire, suivi minutieux de chaque étape. Concessionnaires, garagistes et plateformes spécialisées sont tous concernés. Résultat : les consommateurs profitent de ce filtrage renforcé, qui assainit le système et limite les marges pour la manipulation.
Pour illustrer cette transformation, voici les principaux changements :
- Nouvelles combinaisons : L’allongement du stock de numéros disponibles évite les doublons et permet une gestion plus fluide dans chaque région.
- Véhicules anciens : Ceux immatriculés avant 2009 gardent leurs plaques tant qu’ils ne changent ni de propriétaire ni de statut, une véritable sécurité pour les collectionneurs.
Les autorités renforcent la lutte contre l’usurpation. Les plaques d’immatriculation SIV sont soumises à des contrôles techniques plus stricts. Au moindre doute lors d’une vérification routière ou technique, l’enquête s’active aussitôt. Cette vigilance défend les conducteurs honnêtes et décourage ceux qui profitent des failles du système.
Nouvelles couleurs et formats : à quoi s’attendre concrètement cette année ?
Cette année, les plaques d’immatriculation se distinguent par un changement visuel immédiat. Pour la première fois, le fond rose devient la nouvelle norme sur les plaques provisoires. Ce choix concerne dès à présent chaque véhicule neuf ou véhicule d’occasion importé. L’impact est double : les contrôles routiers sont facilités, et la date de validité saute aux yeux dès le premier coup d’œil.
Plus question de se tromper : ces plaques roses arborent des lettres noires et une mention claire de la date de fin de validité. Du côté des professionnels, le tri devient immédiat lors d’un import ou d’une cession rapide, les forces de l’ordre savent en un rien de temps s’il s’agit d’une plaque provisoire ou définitive.
Pour bien comprendre, la plaque rose suit ces règles :
- Sur un véhicule neuf, elle reste le temps d’obtenir la carte grise définitive.
- Pour un véhicule d’occasion importé, la plaque rose couvre toute la phase administrative, parfois allongée selon la provenance.
Le format ne change pas pour autant : les dimensions françaises demeurent la référence. En revanche, les matériaux évoluent, plus solides et résistants qu’auparavant, en conformité avec les normes en vigueur. Nul besoin de remplacer une plaque si elle reste conforme ou si le véhicule n’évolue pas, hormis cas de dégradation.
Usurpation et fraude : comment la réglementation évolue pour mieux protéger les automobilistes
Impossible d’ignorer la flambée de l’usurpation de plaques d’immatriculation en 2025. Les retours des forces de l’ordre et des assureurs parlent d’eux-mêmes. Face à cette évolution inquiétante, le cadre juridique se réajuste. Désormais, accéder aux données personnelles liées à l’immatriculation requiert davantage d’autorisations. La circulation non contrôlée des numéros d’immatriculation ralentit nettement.
Les fabricants de plaques sont eux aussi désormais soumis à l’obligation de prouver leur conformité. Tous les aspects, matériaux, suivi des productions, traçabilité, passent à la loupe. Un verrou de plus imposé aux faussaires qui, hier encore, faisaient prospérer un marché parallèle de plaques piratées.
Les contrôles routiers gagnent en efficacité. Sur les grands axes, les lecteurs automatiques de plaques confrontent immédiatement chaque numéro d’immatriculation aux bases de données nationales. Le moindre écart lance une vérification sur-le-champ. Ce dispositif contribue à l’identification plus rapide des véhicules au passé douteux, limite la casse pour les victimes et rassure les conducteurs prudents.
La coordination se resserre aussi entre assureurs et forces de l’ordre. À chaque nouvelle police d’assurance ou contrôle technique, l’identité du propriétaire et les antécédents d’immatriculation sont systématiquement passés au crible dès qu’un doute survient. Le message aux automobilistes reste limpide : signalez toute anomalie ou usage abusif d’un numéro sans perdre une seconde.
2026 en ligne de mire : quelles prochaines étapes pour les plaques d’immatriculation en France ?
L’année 2026 ne marquera pas de pause. Le système d’immatriculation français continue de s’adapter : le ministère affine les dispositifs, améliore la sécurité et digitalise le suivi de chaque véhicule.
Les prochaines évolutions visent à optimiser le parcours des plaques tout au long de leur vie. À l’avenir, la destruction comme l’exportation des numéros seront intégralement tracées en ligne. Objectif ? Éteindre les filières de détournement et s’assurer que chaque plaque d’immatriculation laisse une trace de son attribution à sa radiation, même pour les départs hors frontières.
L’autre défi concerne le format : avec l’épuisement graduel des combinaisons de lettres et chiffres dans le système SIV, la feuille de route intègre de nouveaux schémas pour garder de l’avance. Autrement dit, l’avenir des numéros français dépendra d’une adaptation régulière, anticipée dès aujourd’hui par la filière.
Enfin, la coopération européenne monte en puissance. Grâce à l’échange d’informations administratives, la gestion des plaques d’immatriculation à l’occasion des importations et exportations devrait s’alléger, un soulagement pour tous les professionnels du secteur.
D’un millésime à l’autre, la plaque d’immatriculation française poursuit sa transformation. Nul doute, le paysage routier de demain affichera encore d’autres couleurs et d’autres règles. Jusqu’où ira ce chantier de régulation et de contrôle ? Les prochains virages s’annoncent déjà serrés.

